L’effet boule de neige

22 mai 2011

L’effet boule de neige

Qui aurait cru, il y a tout juste une semaine, quand les rassemblement du 15m ont été organisés, que des milliers d’espagnols occuperaient leurs places en ce jour d’élection? Pendant toute la journée précédent le vote, et en ce dimanche, le mouvement des « indignés » prend toujours plus d’ampleur, jusqu’à se trouver en première page du quotidien El Paìs ce jour.

C’est du jamais vu. Alors que s’ouvrent ce dimanche les élections régionales et municipales dans la majeure partie de l’Espagne, des milliers de personnes continuent d’occuper les places des principales villes du pays. Ce mouvement a tout simplement balayé la fin de campagne, et le duel que se livrent les deux principaux partis espagnols le PSOE (gauche) et le PP (droite) pour la conquête des gouvernements de 13 régions, et des 8116 municipalités qui renouvellent leur conseil municipal.

Vendredi soir, à quelques heures de l’interdiction en vigueur de manifester la veille de scrutin, le ministère de l’intérieur a pris la décision de ne pas faire évacuer les contestataires. Il faut dire que la foule était décidée à ne pas bouger, et le risque politique était fort pour les socialistes au pouvoir, de commettre une faute en empêchant un mouvement qui se revendique pacifique de s’exprimer.

A minuit, vendredi soir, une impressionnante minute de silence a eu lieu sur la Puerta del Sol, comme pour célébrer l’entrée officielle dans cette journée de réflexion. Car de réflexion, il en est désormais de plus en plus question dans le mouvement Democracia real ya ! Les assemblées créent des groupes de travail pour réflechir, aboutir sur des propositions d’actions ou des revendications, le tout en direct sur les réseaux sociaux, qui alimentent ainsi le débat et l’échange d’informations de part l’Espagne, et maintenant une partie de l’Europe.

En quelques heures à chaque fois, des appels à soutenir les manifestants espagnols ont tourné sur les réseaux sociaux, et depuis vendredi, des rassemblement s’organisent sur les mêmes mots d’ordre. A l’exemple de Paris, où à l’appel d’étudiants espagnols, plusieurs regroupements ont déjà eu lieu devant l’ambassade espagnole, ainsi que sur la place de la Bastille. Une soixantaine de personnes a ainsi passé la nuit sur place, dans le but de se montrer solidaire de ce qui se déroule de l’autre côté des Pyrénées.

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